Depuis 2015, l’AAPC a mis en œuvre sa Charte canadienne du paysage, un document définissant clairement l’ensemble des valeurs et principes de notre profession. Elle présente nos convictions et décrit nos modes de fonctionnement. Elle offre également la possibilité aux associations constituantes de l’AAPC d’adapter ces valeurs et ces principes pour répondre à leurs besoins précis, reflétant ainsi les perspectives locales et régionales en matière de paysage.
L’architecte paysagiste est attaché aux paysages, autant sur le plan professionnel qu’au plan personnel, nous sommes attaché à nos paysages. Certains sont immenses et vastes comme des montagnes, des prairies ou des rivages sans fin, d’autres sont d’une échelle plus modeste, tel le café près de chez vous ou une simple cour arrière. Une petite pousse émergeant d’une fissure dans le trottoir peut susciter en nous un fort sentiment d’appartenance et de bien-être. Il est difficile de traduire le mot allemand Heimat qui évoque un sentiment d’appartenance à son village natal. Disons simplement qu’il nous reste encore à inventer un mot assez puissant pour exprimer ce sentiment d’appartenance au paysage, et espérons le trouver ou le créer un jour. D’ici là, nous pouvons reconnaître que les paysages naturels et créés par les activités humaines qui nous entourent contribuent à nous définir, qu’ils font partie intégrante de qui nous sommes et de notre mode de vie…
À l’appui de la Charte canadienne du paysage, la publication du Portfolio des paysages canadiens vise à documenter visuellement les paysages avec lesquels nous entretenons des liens étroits : ces paysages à la fois beaux, émouvants, populaires, attrayants et propices à la réflexion qui définissent qui nous sommes en tant que Canadien, en tant que professionnels et en tant qu’humains.